Jacques Lélut
http://www.jacques-lelut.fr/
« Jacques Lélut ... l’élu...
La vie m’apostrophe...m’éloigne du t, de la Terre ...
Suivre une trajectoire...
Construire, déconstruire, contrôler, négocier ... sa trajectoire...
Le mot en soi est déjà un voyage...comme un tir tendu, qui contourne des obstacles et glisse à l’infini dans un chuintement affirmé...
Je suis en voyage perpétuel, dans l’escalier qui mène aux ateliers il est écrit : le Neffeur est dans la stratosphère...voire la noosphère...
Neffeur, celui qui donne jour à des nefs...vaisseaux, cathédrales et cités...
J’ai toujours laissé trainer l’œil et l’esprit en dehors du cadre, spontanément en quête des abandonnés : objets, paysages et gens...
au hasard des plages à marée basse, des décharges et des trottoirs de l’aube...
Et par voie de conséquences
toujours collecté, rassemblé, puis amalgamé et structuré comme par nécessité vitale d’amorcer des renaissances...
Ici on ressuscite, à coup de boulons, vis, soudures et pistolets à colle...
Facteur cheval de la galaxie, j’opère des mariages entre une cuillère à absinthe et une pièce de Lego, je contracte le temps et propulse personnages improbables, vaisseaux inconnus et cités imaginaires dans un théâtre baroque et futuriste où la douceur et l’humour ne sont pas absents...
Cette chirurgie réparatrice, et plastique, ne fait pas de distinction d’état et de provenance des restes, seul compte la forme et l’adéquation pour faire partie du tout en cours...
A l’échelle de l’Univers, chaque « débris » s’insinue, et trouve sa place...Alors comme une marionnette qui prend vie, chaque structure se charge de ces apports et développe une histoire, une légende, une trajectoire réelle et virtuelle en devenir...
Une seule volonté m’anime, celle de créer des visions d’univers très élaborés, et d’éviter d’exalter l’image d’un monde délaissé sur le bas-côté, pour ne pas retourner à une image d’abandon, même si parfois un élégant vaisseau survole quelques vestiges d’une civilisation, mais dans mon esprit c’est une civilisation qui s’en est allée plus loin...
Non pas dans une fuite mais dans une mutation...
Plus loin...ailleurs, dans une autre dimension, sous une autre forme...
C’est une des formes d’inspiration qui me porte à croiser au delà des terres connues, à mettre le pied dans la porte de l’ailleurs avant qu’elle ne se referme, je vogue allègrement vers l’Un vraisemblable...
Après avoir délaissé les scènes nationales du Théâtre, ma première rencontre importante avec le public ce fut en 1978 le festival de Roanne...
Un bonheur soutenable avec Jo Taboulet, Jean-Marc Ligny, Claude Yvans, et tant d’autres saltimbanques, inspirateurs et fouineurs, provocateurs et visionnaires. Ce furent des années passées à explorer l’éther des poètes et les nuages stellaires, la virtualité de l’homme et le devenir de notre planète, dans une énergie créatrice et partageuse...
Que cette aventure et plateforme dédiées à l’intelligence et l’intrépidité des visions perdurent dans le ressac du temps !... »
Pour voir plus loin : www.jacques-lelut.fr
|